La 17ème édition du Festival du Cinéma Brésilien s’invite à l’Arlequin, à Paris, du 7 au 14 avril. En plus des huit inédits présentés, l’événement propose de parcourir le pays lusophone autour de deux thématiques : « Cinéma & littérature » et « Cinéma & musique ».
Cette année, le festival compte 31 films parmi lesquels, 8 adaptations de classiques de la littérature brésilienne et 3 documentaires projetés à l’occasion d’un hommage aux 50 ans de carrière de la chanteuse Maria Bethânia. Évidemment, un festival n’est rien sans sa compétition, son film d’animation touchant, et les présentations hors-compétition qui ont de la gueule. Mais dans ce cas, il est d’autant plus intéressant que cette activité, tant artistique que ludique, se mélange aux sonorités de la samba et les effluves de caipirinha et salgadinhos. Histoire d’y voir un peu plus clair après le premier verre, Le Grand Bestiaire vous a concocté sa sélection de films aux petits oignons.
Le favori du festival : Ventos de Agosto
La première fiction de Gabriel Ascaro, récompensée au festival de Locarno 2014, raconte l’histoire de Shirley. Cette femme qui s’occupe de sa grand-mère dans un petit village du littoral rencontre un étrange chercheur, venu pour enregistrer le son des alizées. Un prétexte pour entrainer le spectateur dans un questionnement sur la vie, la mort et la mémoire du vent et de la mer. Interprétation remarquable de Dandara de Morais, récompensé au festival de Brasilia 2014.
Le biopic Funk : Tim Maia
Avec sa caméra, Mauro Lima retrace l’itinéraire d’un artiste qui a fait danser le Brésil. Sebastião Rodrigues Maia, plus connu sous le nom de Tim Maia, fut un musicien doué́ d’une immense créativité́ et d’un tempérament explosif. Transgressif et audacieux, il a transformé la musique brésilienne en y injectant du funk et de la soul. Un film représentatif du paradoxe entre la liberté de l’artiste et une société normée.
Tanguy et crise économique : Casa Grande
Le premier long-métrage de Fellipe Barbosa, parcours une des périodes les plus problématiques de la vie d’Homme : le passage à l’âge adulte. Issu de la haute bourgeoisie carioca, Jean tente de prendre son indépendance vis-à-vis de sa famille trop protectrice. Alors qu’il s’apprête à entrer à l’université, les problèmes financiers sont pour lui l’occasion de prendre conscience de la réalité. Le film a été récompensé par le prix du public au festival de Rio de Janeiro 2014, et par le prix découverte de la critique au Festival Cinélatino de Toulouse 2014.
Pour les grands et les moins grands : Le Garçon et le monde
Ce film d’animation a été ovationné lors de son passage à Annecy, il est reparti avec le prix du public et le prix Crystal au festival international du film d’animation. La merveille d’Alê Abreu dépeint le voyage d’un petit garçon à la recherche de son père dans un monde fantastique dominé par des animaux-machines et des êtres étranges. Un voyage sensoriel, lyrique et onirique évoquant une société marquée par la pauvreté, l’exploitation et le manque de perspectives.
Pour les mélomanes : Samba & Jazz: Rio De Janeiro – New Orleans
Le documentaire invite à découvrir les similarités musicales et culturelles entre Rio de Janeiro et la Nouvelle-Orléans à travers le regard de leurs musiciens respectifs. Deux villes éloignées géographiquement mais qui partagent une émotion commune : la passion pour la musique. Samba & Jazz a reçu un accueil chaleureux de la critique avec la récompense du meilleur documentaire au Capital City Black Festival 2014 et au festival Cinema on the Bayou 2014. Cette projection en avant-première européenne vous offre même la possibilité de toucher deux mots au réalisateur, Jefferson Mello.
Du 7 au 14 avril 2015
Tarif: 7€ / Pass festival : 55€
Adresse : L’Arlequin, 76, rue de Rennes, 75006 Paris