L’Association Dialogue Franco-Russe et Rivages film présentent à Paris «Quand les Russes rient», le premier festival du film russe consacré à l’humour. Une façon de montrer qu’il était possible de se marrer dans les Kolkhozes.
Du 26 au 30 mars 2015, vingt-deux grandes comédies du cinéma russe de 1950 à 2012, seront diffusées au cinéma le Grand Action. D’autres évènements sont également prévus : sept court-métrages récents sont en compétition, une séance est dédiée aux enfants et permettra de découvrir les dessins animés et les contes du pays des tsars. Une table ronde « L’humour russe existe-t-il ? », ainsi qu’un hommage spécial à l’actrice russe Inna Tchourikova sont aussi au programme. Pour l’occasion, Le Grand Bestiaire vous propose sa sélection de film à aller voir.
Le nouvel humour russe : Histoires courtes (2012)
Un auteur apporte un recueil de nouvelles dans une maison d’édition. Le manuscrit est refusé mais le texte, passant de main en main, brouille la vie de plusieurs personnes qui s’identifient aux héros des nouvelles. Avec son deuxième long-métrage, Mikhail Segal offre une description brillante et caustique de la nouvelle société́ russe.
Le classique : Il était une fois un gars (1964)
Ce film de Vassili Choukchine raconte la vie d’un jeune chauffeur Pachka conducteur de camion sur les routes de l’Altaï en Sibérie. C’est un rêveur et tombeur de filles. Un jour, il devient un héros malgré lui en sauvant le dépôt de camions d’une catastrophe. Ce chef d’œuvre est à l’avant-garde de l’Homme qui tombe à pic et de l’espion qui en savait trop… peu. Il remporte le Lion d’or au XVIe Festival international du film à Venise.
Pour les mélomanes : Nous sommes du jazz (1983)
Ce roman noir de Karen Chakhnazarov plonge le spectateur en 1926. Kostia Ivanov, un muiscien grassouillet, est passionné de jazz. Il cherche à organiser son groupe au travers de multiples aventures. Il se rend à Moscou où la concurrence est rude, mais bientôt c’est le jazz qui est interdit comme musique séditieuse.
Orange is the new Black en Oural : Les filles (1962)
Dans les années 60, Nadejda Roumiantseva est l’une des plus grandes actrices de l’U.R.S.S. Ici, elle campe le rôle de Tosia, jeune diplômée de l’école hôtelière de Simféropol. Elle est nommée cuisinière dans un village de bucherons de l’Oural enneigé. Alors qu’elle s’installe dans le dortoir des filles, elle se heurte à Ilya, brigadier d’une équipe de bucherons, qui fait la loi dans la petite communauté. Commence alors un jeu de pouvoir entre les deux protagonistes.
Quand Papa Schultz rencontre la Guerre des Boutons : Soyez les bienvenus (1964)
En pleine guerre froide, le film retrace le parcours du jeune Kostia Inotchkine dans un camp de pionner. Face à lui, le directeur Dynine, qui d’apparence chaleureuse, multiplie les interdictions dans un but prétendument éducatif. Mais l’ordre rigoureux instauré par le directeur est bientôt troublé par l’indépendance d’esprit dont fait preuve Kostia.
La comédie musicale Stalinienne : Les cosaques du Kouban (1950)
C’est un film pour les amateurs de comédie musicale dans le style : La Mélodie du Bonheur avec des grosses moustaches. C’est un des derniers vestiges de la propagande stalinienne où le cinéma transforme en conte de fée, une réalité beaucoup plus terne. Dans la région du sud de la Russie, le Kouban, l’éleveur de chevaux Nikolaï est en compétition avec la belle Dacha, travailleuse émérite d’un kolkhoze voisin. Fin du spitch.