
Un mois avant la sortie de leur nouvel album, Godspeed, dans les bacs le 22 avril, Griefjoy a convié Le Grand Bestiaire à l’écoute de leur nouvel opus, dans les Red Bull Studios. Le groupe change son fusil d’épaule, perd de sa Pop pour devenir l’étoile montante de l’Electro française.
Retrouvez l’intégrale des images au Red Bull Studios
Assis à l’aise, dans les studios Red Bull, l’entame de GodSpeed se lance avec Holygrounds et son clavier rappelant la douceur de Drakkar Noir de Phoenix. Puis en quelques instants, par une composition de haute volée, le quatuor niçois navigue vers les terres sombres de l’Electro. Au bout de quelques minutes le doute subsiste. A la manière du premier titre de Godspeed, l’album, va piocher dans la douceur Electro-pop d’outre-Manche et ses claques de son, dont Disclosure a le secret. L’essence même de Griefjoy, se transforme au gré des morceaux. Tapant sur des nappes sombres, claires et froides, aux effluves venu de clubs et de bas-fonds Belrinois. Accompagné d’une petite touche de Moderat afin de donner un peu de punch à la noirceur entre deux compositions planantes… la recette fonctionne. Le quatuor, composé de Guillaume Ferran, Billy Sueiro, David Spinelli et Romain Chazau, a changé de sonorité et ce n’est pas plus mal.
« On s’est énormément déplacé après le premier album. Entre les concerts, les festivals, on a rencontré pas mal de gens. Godspeed est né de ces rencontres, de ces expériences. D’ailleurs, on a décidé d’enregistrer l’album à Berlin avec Francesco Donadello, l’ingé son de Moderat » raconte David.
L’album s’enchaine sur le clavier lancinant et la production toute en flottement de Stream Structure, lançant des mélodies cotonneuse digne d’Olafur Arnalds et Nils Frahm, dévorées par un beat d’Ed Banger. Quelques trips à la limite du Darkstep avec Virus, des émulsions explosives pochent de Daniel Avery encore en poche, avant un bouquet final agrémenté d’une force tranquille dont Guillaume Ferran a le secret. Beau boulot.
Les quatre larrons sont montés d’un cran musicalement, pour un album puissant aux références assumés, et surtout, construit pour la scène. Godspeed a quelque peu une ambivalence, une schizophrénie, où la pop veut encore se faire sa place mais commence à être dépassée par l’Electro. Une métamorphose bien travaillée et préparée qui permet quelques salves de douceur dans une torpeur Electro aux compositions de premier ordre.
« On a bossé sur cet album en pensant à la scène. On prépare un show avec des jeux de lumière et des écrans LED énormes pour que le public s’immerge au maximum dans notre univers. On veut que le show soit vraiment parfait, c’est pour ça qu’on a retardé notre premier concert à la Gaité Lyrique. Notre première scène sur Paris sera le 4 juin, lors du festival WE LOVE GREEN, ça va être énorme. » explique David Spinelli.
Avant cette date parisienne, Griefjoy aura l’occasion de tester son nouvel album GodSpeed sur la scène du festival du Printemps de Bourges, le 16 avril et dans leur ville natale, à Nice, le 4 mai, lors du Crossover Festival.