Quelques heures avant sa performance au Candy Shop, pour la soirée Nowadays House Party, Kultur, le regard pétillant et le sourire avenant, est revenu sur Midnight Whisper, son dernier EP.
Tu viens de sortir Midnight Whisper, est-ce que tu nous raconter son élaboration ?
J’ai mis un an à créer cet EP, les premiers tracks datent de 2015. Il représente mon changement de direction. Avant je composais de manière enfantine, un peu Future Bass, un style que tu retrouves beaucoup sur Soundcloud. Et je me suis intéressé à des styles plus matures, que je n’écoutais pas avant, comme la Techno par exemple. J’ai rapidement accroché. Et j’ai choisi cette direction. J’ai également une culture issue du Dubstep, donc on va retrouver des drums un peu énervés.
Et le titre Dernier Murmure et nettement plus classique, uniquement au piano…
C’est le titre qui conclut mon EP. Mais ce n’est pas vraiment mon morceau. Je voulais un morceau assez original pour la fin. Je voulais qu’il reprenne tout l’EP. J’ai envoyé Midnight Whisper à Chino Yoshio. C’est un pianiste japonais avec qui j’ai composé de la musique il y a deux ans. Et je lui ai demandé qu’il me compose son ressenti de l’EP. Il était partant. Il a composé Dernier Murmure, on n’y a pas touché et on l’a inclus comme outro.
Tu travailles avec quel type de matériel ?
Au studio, c’est mon clavier MIDI et mon ordi, je fais tout avec ma souris.
Entre ton premier et ton second EP qu’est-qui a changé pour toi ? Comment ta musique a évolué ?
C’est surtout l’envie de faire du live. J’ai envie que mes sons s’adaptent. Le public qui est venu pour danser, peut danser, le public qui est venu pour regarder, danse de l’intérieur. C’est l’idée.
Tu as enchainais pas mal de festivals Solidays, Positiv ou The Sound You Need. C’est quoi ton meilleur souvenir en tournée ?
Positiv, c’était mon premier live ! J’étais stressé. Je jouais à 21h, et la salle s’est remplie d’un coup. J’étais surpris. Mais ça te donne une confiance, un sourire, une envie de bouger. Je ne sais pas exactement combien de personnes il y avait, mais la salle était pleine.
Comment tu en es venu à faire de la musique si jeune ?
Quand j’étais petit, j’écoutais surtout du R’n’B. Un jour, un ami m’a montré pas mal de Dubstep : du Skrillex, du Kill The Noize. Je trouvais ça fou que des mecs, avec simplement un ordinateur, arrivent à sortir des sons comme ça. Et je me suis lancé.
Passer de la production dans sa chambre à une foule de qui danse devant toi, est-ce que ça a changé ta manière de composer ?
Lorque tu commences chez toi, tu es dans ton univers, dans un mood. Mon son est crée à partir de ce mood. Et tu ne réfléchis pas à autre chose. Mais depuis que je fais des lives, quand je compose, je réfléchi à la manière dont ça pourra être adapté. Il y a un morceau, dans lequel j’ai mis des bruits de couteaux. C’était un bruit de fond qui, pour le live, est devenu une rythmique, juste avant un drop.
Il paraît que tu crées que la nuit ? C’est ton moment déterminant de création ?
Midnight Whisper a été crée à 95% de nuit, et c’est vrai la nuit m’inspire beaucoup. Mais pour cet EP, c’était aussi en circonstance. Je l’ai finis entre juin et juillet dans les studios Nowadays. J’arrivais à 22h et je repartais à 5h du matin.
Tu te sens plus proche de Jamie xx ou Jon Hopkins ?
C’est des grosses inspirations. Des styles vers lesquelles j’ai envie d’orienter ma musique. Que ça sorte de l’ordinaire et que ça plaise aux gens. Ils sont venus avec des sons nouveaux, et ça a plus très vite. Flume aussi, et il y en encore plein. C’est des morceaux que tu écoutes, tu kiffes et tu te demandes « ça sors d’où ? ».
Dans ta musique, il y a aussi cette légèreté et cette douceur proche de Fakear ou Petit Biscuit…
Avec Petit Biscuit on se connaît bien. On s’envoi souvent des sons que l’on compose. Il m’envoi un son, je lui envoie un son… On s’inspire un peu mutuellement.
Pour conclure, Kultur, pourquoi ce nom ?
Pour deux raisons. La première, il y a eu deux cultures musicales qui m’ont fait aimé la musique. Le Dubstep, la Techno d’un coté, et le R’n’B, la Soul, le Jazz, de l’autre. La deuxième, parce que je suis métisse.
Mais je n’ai jamais trop fait attention au nom, ce qui m’intéresse, c’est faire des sons.