Si Justice et BreakBot sont les représentants d’une Electro aussi percutante que violente, Employee of The Year s’est toujours démarqué par son ambition d’apporter de la douceur et du coton dans ces morceaux. Avec l’avènement de Fakear et autre Petit Biscuit, l’album Woman Army des deux trentenaires parisiens risquent de faire du bruit au-delà du périph’.
Employee of The Year alias EOTY, est un petit band qui voit le jour il y a un peu plus de trois ans. Romain et Édouard les deux têtes pensantes de EOTY, c’est le Ying et le Yang, l’émotion et la technique, la douceur et l’apaisement. Ils s’autoproclament ambassadeurs de la « Slow French », une French Touch plus douce et crescendo que ces prédécesseurs du milieu.
Bon nombre de leurs morceaux sont écrit de nuit, car le reste du temps, les deux trentenaires travaillent en open-space, en costard-cravate. Mais pour l’amour de la musique, ils se déchainent, au Badaboum, au Nüba et autres endroits branchés de la capitale pour exposer leur univers fait de nappes froide et d’une basse qui swing.
Après un album éponyme, sombre et calme, très moroses et très techniques, mis en images par MasonVerger, EOTY renoue avec la force de son premier EP, ce savant mélange de cold-wave et d’acide jazz. C’est surtout un album en deux-temps.
Du « fat », de l’énergie remise par une explosion analogique et de l’autre de « l’hypnose-Electro » permis par un beat sinusoïdale, à la frontière de la trip-hop. D’autre encore propose une introspection digne des productions allemandes les plus sombre, à l’instar de Why Don’t You.
D’ailleurs, l’album est lancé par deux clips à l’ambiance berlinoise. Un choix osé qui permet d’analyser plus en profondeur les nouvelles influences du dernier album d’Employee of The Year. Léché, graphique, sensuel, rythmé et profond, EOTY reprend à sa sauce le vieux gimmick du « danser/pleurer » cher aux maestros d’outre-Rhin.
Dans le milieu musical, Woman Army est déjà victime de son succès et remixé par les petits nouveaux, comme Dim Sum, qui vogue sur la mouvance de l’Electro Indé’.
Peu de dates de prévues pour le moment,si ce n’est un Showcase au Silencio mais les deux dandys on fait la première partie d’Empire of the Sun à l’Olympia, il y a peu. Pas mal.