La rédaction du Grand Bestiaire tient a exprimer toute sa solidarité avec les victimes de l’attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo, leurs familles et proches. Toutes nos pensées vont à Charb, Cabu, Honoré, Tignous, Wolinski, Bernard Maris, Elsa Cayat et Mustapha Ourrad, membres de la rédaction, dont le travail était de tutoyer la ligne de front, nous aider a prendre du recul sur les choses, mais aussi à Frédéric Boisseau, agent d’entretien, Michel Renaud, Frank Brinsolaro, brigadier de police et Ahmed Merabet, agent de police, morts en héros pour défendre la liberté. Nous sommes tous victimes de cette attaque contre la république et la démocratie.
Charlie Hebdo c’était la dérision impitoyable, l’humour noir par l’exemple et l’ironie plutôt que le désespoir. Le tout pour trois euros tous les mercredis. La colère nous a aidé a arrêter de pleurer, mais elle ne doit pas prendre le pas. On a besoin d’unité nationale, de fraternité. Que cet attentat nous fasse sortir de notre passivité, nous mobilise pour faire savoir à tous que nous ne capitulerons pas, que nous ne céderons à aucune intimidation. Les maniaques qui tirent la ficelles de ce genre d’attentat ont un but : importer le conflit, radicaliser les parties et diviser les français. Hier, place de la République, tout le monde était uni. Il y a une seule communauté, c’est La France. Elle est en deuil.
Une pensée, également, pour tous les musulmans de France. A l’heure ou la récupération la plus odieuse commence, rappelons-nous des mots du politologue Jean-Yves Camus, qui confiait au Monde hier soir: « La première victime de l’idéologie islamiste radicale, comme le disait Charlie, ce sont les musulmans. »
On n’a pas le quart de la moitié des couilles des gars de chez Charlie. Eux était capables de rire de tout, y compris de leur propre mort. Il faut imaginer leur réaction au soutien de tous les leaders religieux – Christine Boutin qui prie pour eux – l’Équipe qui leur fait un belle Une – après toutes leurs charges contre le football.
Patrick Pelloux, urgentiste et chroniqueur à “Charlie Hebdo”, arrivé quelques minutes après l’attaque pour porter secours aux survivants, déclarait à propos des assassins « Je suis sur que Charb s’est levé pour les traiter de cons. » Nous aussi.