
Entretien avec l’homme derrière Sekuoia, nouvelle tête du label Nowadays Records qui risque de faire parler de lui avec son Electro cotonneuse.
Salut Patrick Bech-Madsen, pour commencer on aimerait bien savoir d’où vient ton nom d’artiste : Sekuoia?
Initialement tout est parti d’un aimant très gros sur le frigo de mes parents. On voyageait beaucoup ensemble. Quand j’avais 19 ans, on a été au Sequoia National Parc en Californie (ou Parc National des Séquoia en français), et ils avaient rapporté ce gros aimant qui trône dans leur cuisine. A l’époque où je me cherchais un nom d’artiste, je suis tombé nez à nez avec l’aimant et je me suis dis “hm, c’est plutôt sympa comme nom”. Alors j’ai ajouté le K de Patrick au milieu, parce que je trouvais c’était plutôt organique.
Mais j’ai aussi changé l’orthographe volontairement pour que ce nom soit unique et que les gens le trouvent facilement sur Google.
Si tu es présent aujourd’hui c’est pour la promotion de ton album FLAC paru le 16 septembre, quelles ont été tes influences musicales pour concevoir ton tout premier album ?
J’ai été essentiellement influencé par de la musique de house et de la musique de club. J’aime bien les rythmes “Four to the floor” (un rythme en 4/4 dans lequel chaque beat est accentué avec avec une basse profonde). Mais si tu veux parler de son plus pop et moins électro, j’ai beaucoup été inspiré par Midlake.
Enfin, ce qui m’a fait tombé amoureux de l’électro à la base, c’était surtout de vieux morceaux de dubstep comme la drum and bass britannique. Dans un sens, ma musique est un mélange de toutes ces influences cousues ensemble.
Flac sonne différemment de tes EPs précédent, nettement plus club et parfois hip-hop. Moins introspectif et plus dansant. Quel a été ton processus créatif pour arriver à FLAC ? As-tu changé ta manière de travailler entre les EPs et l’album ?
Oui, j’ai totalement changé ma méthode. A la base je suis guitariste, donc c’était je m’asseyais avec ma guitare et je commençais à composer en m’appuyant sur ce que je jouais.
Alors que pour l’album, je suis beaucoup plus parti de samples. Mais je ne peux pas dire que ça a été uniquement ça, mais plutôt plusieurs phases. Parfois je commençais un morceau en cherchant un beat qui sonnait vraiment bien, puis j’ajoutais des samples et des cordes.
Et c’est là vraiment que ça change. Sur mes anciennes compos, je trouvais une mélodie à la guitare, et je trouvais un bon beat à ajouter par-dessus.
Pour Flac tu as signé avec Nowadays Record, le label de Fakear, qu’est-ce que ça a changé pour toi ?
C’est vraiment super parce que ça m’a permis de passer plus de temps en France. Il y a vraiment un dynamisme ici, c’est une très bonne scène pour le genre de musique que je fais. Il y a beaucoup d’évènements et de soirées.
Et surtout, j’ai l’impression que Nowadays a vraiment le vent en poupe et une identité sonore dans laquelle je me retrouve, donc je suis vraiment content de bosser avec eux.
Tout le monde se souvient de ton show incroyable au Transmusicale de Rennes en 2014 ce soir tu vas être à la Nowadays Party à la Machine du Moulin Rouge, est-ce que tu aura d’autres dates en France prochainement ?
Oui, je vais jouer au Mama Festival, et peut-être quelque DJ set je crois. En décembre ? (Il regarde son agent) Bon c’est pas encore officiel, mais oui je serai au Mama.
Qu’est-ce que tu écoutes en ce moment ?
J’écoute toujours du Board of Canada et du Steve Vai, et j’écoute pas mal le suédois The Field dont la musique est très méditative. Et aussi The Burial que j’ai rencontré à un concert récemment, et particulièrement à son album untrue.
Est-ce que cela t’influence pour tes prochains morceaux ?
Cmmplètement, je suis très facilement inspiré lorsque j’écoute de la musique. Je me dis “j’aimerai bien faire un morceau comme ça” ou “ce truc est ouf”. J’essaie quand même de trouver une identité qui me séparera un peu plus de ce que tout la majorité, c’est la partie excitante de la composition.
C’est un processus, trouver où tu veux aller et ce que tu veux faire avec la musique.
Dernière question tu te souviens du jour où tu t’es dit « je veux faire de la musique » tu écoutais un titre en particulier, tu étais à un concert ?
Ca a été un processus assez étrange. J’ai toujours joué de la guitare plus jeune, et j’ai commencé à produire au lycée. Je n’avais jamais pensé à en faire mon métier, mais quand j’ai joué mes morceaux à un spectacle en 2013, j’ai compris que ça allait quelque part.
Pas très longtemps après, j’étais à l’université puis j’ai fini par arrêter d’y aller pour vraiment me consacrer à la musique. Donc oui, c’est vraiment ce spectacle qui m’a poussé à me lancer.
Propos recueillis par Aurel'Ours